L'importance des servos pour les performances des voitures RC
Introduction:
Si vous êtes un passionné de voitures RC, le mot servo n'est probablement pas nouveau pour vous. Cependant, les débutants ne le connaissent pas aussi bien, surtout s'ils ont acheté une voiture préfabriquée. Il est pourtant préférable de connaître les composants de la voiture pour mettre à niveau les modèles ou en construire de nouveaux.
Les servos font partie des éléments incontournables qui entrent dans la composition de tout modèle de voiture radiocommandée. Ils constituent l’une des passerelles indispensables entre la machine et le pilote pour retranscrire au mieux et avec finesse les ordres transmis depuis l’émetteur.
Qu'est-ce qu'un servo de voiture RC ?
Toutes les voitures radiocommandées sont contrôlées par des servomoteurs, ces petits moteurs sont utilisés pour effectuer les changements qui vous permettent de diriger et d'actionner l'accélérateur sur une voiture RC. Ils convertissent le signal radio envoyé par le contrôleur RC en un mouvement spécifique sur le véhicule RC pour fournir des mouvements physiques.
Les servos R/C sont des petits moteurs spéciaux qui guident la direction et le fonctionnement de l'accélérateur intégré dans votre voiture RC en suivant les instructions de l'émetteur. Ce servo RC convertit les commandes transmises électriquement par le récepteur en mouvement physique du moteur.
De plus, ils le font avec précision, assurant un contrôle précis du mouvement à tout moment. Vous voulez en savoir plus sur les servos et la façon dont ils contrôlent le mouvement de votre voiture ?
Si oui, lisez la suite car cet article répondra à toutes vos questions !
Quel est le but des servos RC ?
Le but des servos RC est de convertir les commandes électriques transmises par le récepteur en mouvement physique du moteur. Vous branchez un servo dans un gyroscope ou un récepteur désigné et l'utilisez ensuite pour déplacer des parties spécifiques de votre modèle.
Le mouvement produit par le servo est entièrement proportionnel. Cela signifie qu'il ne se déplace que dans la mesure où le récepteur lui donne des instructions ou suffisamment pour correspondre à la largeur du signal. Ces signaux, appelés signaux PWM, rendent le mouvement mécanique possible.
Comment fonctionne un servo RC ?
Le degré de performance d'un servo dépend des signaux de commande qui indiquent au moteur où il doit aller. Le nom le plus approprié pour ces signaux est "signaux pulsés".
Typiquement, vous trouverez qu’une prise servo est fournie avec trois fils qui suivent chacun un code de couleur. Il existe trois types de câbles dans un servo :
- L'alimentation électrique
- La prise de courant
- Signal de commande
PIN |
Nom du signal |
Schéma de couleurs 1 |
Schéma de couleurs 2 |
Schéma de couleurs 3 |
1 |
La prise de courant |
Noir |
Marron |
Noir |
2 |
Alimentation électrique |
Rouge |
Rouge |
Rouge ou Marron |
3 |
Signal de commande |
Blanc |
Orange |
Jaune ou Blanc |
Voici un tableau pour mieux les comprendre.
La responsabilité de l'alimentation est de fournir la tension tandis que le signal de commande communique les messages du moteur. Ces messages dirigent le mouvement du moteur par le biais de signaux pulsés appelés modulation de largeur d'impulsion ou PWM.
Ces signaux PWM ont généralement une fréquence de 50 Hz par 20 ms. Essentiellement, cela signifie qu'il y a une amélioration du servomoteur toutes les 20 millisecondes.
Le servomoteur comprend un arbre rotatif et un potentiomètre. Ce dernier permet de détecter la position du servo. Le signal de commande envoie une impulsion qui, à son tour, applique un courant au moteur.
Le résultat étant que l'arbre se déplace jusqu'à ce que sa position corresponde à la largeur d'impulsion selon le potentiomètre. Ces largeurs d'impulsion peuvent varier assez fortement.
Ainsi, le servo continuera à maintenir la position angulaire de l'arbre après la rotation tant que le signal d’impulsion existe. Cependant, si l'impulsion du signal change, la position angulaire changera également.
C'est pour cette raison que le servomoteur est préféré aux actionneurs concurrents. En fait, avec un servomoteur, vous pouvez régler les signaux et les oublier. Au fur et à mesure que l’opération se poursuit, le servo s'ajuste en fonction du retour d'information, sans que vous ayez à intervenir.
Types de servos:
Les servos RC ont généralement un des trois moteurs suivants:
1. Moteurs à balais:
Ils sont équipés de commutateurs standard à trois conducteurs et de deux balais pour envoyer des courants positifs et négatifs.
Ce sont les plus répandus parmi les moteurs à courant continu.
2. Moteurs sans balais:
À la place des commutateurs du moteur précédent, celui-ci utilise un contrôleur électrique.
Ils sont supérieurs aux moteurs à balais et présentent des avantages tels que l'augmentation du couple par rapport au poids, l'efficacité, la réduction du bruit et la fiabilité.
3. Moteurs sans noyau:
Ces moteurs ont généralement un noyau en acier autour duquel sont enroulés des fils. À une extrémité, ils ont également un collecteur.
L'inconvénient est que ces moteurs ont tendance à être assez lourds à cause de l'acier et des aimants. Ils sont également plus longs à démarrer et fonctionnent plus rapidement.
Comment choisir un servo RC:
Le servo que vous devez choisir dépend principalement du modèle de votre voiture RC. Voici donc quelques facteurs auxquels vous devez prêter attention :
Taille
Lorsque vous choisissez la taille d'un servo, vous devez tenir compte des dimensions de la montagne.
Elles sont disponibles en différentes mesures, notamment micro, mini, petite, standard ou grande.
Certains sont même disponibles en différentes profondeurs, ce qui constitue un problème pour les modèles dont les zones de montage sont restreintes.
Couple
Si votre modèle est plus grand et plus lourd, il est préférable d'opter pour un servo offrant plus de couple.
En outre, vous devez tenir compte de la surface de contrôle de l'avion et de la longueur du bras du servo.
Vitesse
La sensation de votre modèle dépend de sa vitesse. Bien sûr, il sera plus doux avec un servo rapide, mais trop de vitesse peut le rendre nerveux. Essayez donc de maintenir un bon équilibre.
Voltage
Les tensions des servos doivent être compatibles avec votre modèle pour une performance optimale.
Typiquement, ils ont tendance à fonctionner sur 6 volts. Cependant, pour un accu de réception LiPO 2S sans le BEC, vous aurez besoin d'un servo de 7,4 volts pour être compatible.
Engrenages
Les voitures et camions RC fonctionnent mieux avec des engrenages en métal. Ces engrenages conviennent à tout modèle RC qui doit être agressif.
En général, ces modèles sont susceptibles de subir des chocs violents, ils doivent donc être plus sains.
Si, toutefois, vous êtes sûr que votre modèle ne sera soumis qu'à de faibles impacts, alors vous pouvez travailler avec des engrenages en plastique.
En revanche, si vous n'êtes pas sûr, il est préférable de s'en tenir à ceux en métal.
Pensez également à inclure un protège-servo, quel que soit le matériau de l’engrenage, pour protéger votre modèle contre les chocs.
Boîtier de servo
Vous trouverez généralement des boîtiers de servo en aluminium. Ils peuvent aider à dissiper la chaleur du moteur, mais ils ont tendance à être plus lourds. Si vous préférez un boîtier léger, optez pour un boîtier en plastique.
Cela dit, les boîtiers en aluminium ont l'avantage de réduire la flexion et de créer une zone plus stable.
Ils produisent également des plates-formes plus stables pour les points de montage des modèles plus lourds. Ils sont également assez solides, même s'ils ne sont pas indestructibles.
Étanchéité
En général, les servos sont dotés d’un indice IP67. Cela signifie qu'ils fonctionnent correctement même après une immersion dans l’eau jusqu'à 1 mètre.
Vous pouvez donc plonger votre modèle dans l’eau, mais si vous allez plus bas, le mouvement sous-marin l'endommagera.
Moteur
Les moteurs jouent également un rôle essentiel dans les performances de votre modèle. Les moteurs à courant continu sont les meilleurs pour les applications à faible impact et sont également les moins chers.
Les moteurs sans noyau offrent plus de puissance, de stabilité et de contrôle. Cependant, le moteur brushless est le plus performant.
Composition d’un servo:
L’enrobage principal qui compose un servo est constitué tout d’abord du boîtier. C’est celui qui va protéger toute la mécanique de haute précision qui est contenue dans votre servo, quel que soit son degré de perfectionnement. Ce dernier est généralement composé d’un socle en plastique injecté dont la couleur peut être appelée à varier selon les marques. Il peut également être en aluminium. La qualité du boîtier est un premier facteur dont il faudra tenir compte au moment de choisir votre servo. En effet, plus un servo travaille avec un couple et une vitesse importante, plus la cascade de pignons qui entrent dans sa composition est amenée à subir des contraintes. Celles-ci vont se répercuter au niveau des différents axes et supports responsables du guidage, et le cas échéant, sur les pattes de fixation également.
Pour faire simple, nous dirons que si la qualité du boîtier n’est pas au rendez- vous, les logements pourront avoir tendance à s’ovaliser, faisant à l’occasion prendre un jeu plus important à toute la pignonerie, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur la fiabilité au fur et à mesure du temps.
Les dents des pignons pouvant même aller jusqu’à la rupture dans les cas les plus extrêmes. En réalité, la précision du moulage des différents éléments du boîtier est primordiale puisqu’elle assure les alignements corrects entre les axes des pignons. Elle garantit ainsi une moindre consommation, une moindre usure et une plus grande précision.
Le rôle du servo:
Le servo, encore appelé servomoteur, est l’élément qui permet d’actionner les différentes commandes d’une voiture radiocommandée. Sur un modèle thermique, le servo, où plutôt les servos, présents en principe au nombre de deux interviennent tour à tour sur le boisseau du carburateur du moteur pour générer une accélération, sur le système de freinage pour ralentir l’auto, puis sur le train avant pour diriger les roues du véhicule. Il peut également être impliqué pour activer une marche arrière sur certains véhicules style monster trucks. Sur une voiture radiocommandée électrique, on ne trouve en revanche qu’un seul servo à bord. Celui de direction. Les fonctions accélération/freinage étant gérées par le variateur électronique.
Pour entrer en fonction, le servo est raccordé aux diverses voies du récepteur pour être piloté et alimenté par ce dernier via un accu. D’ordinaire, la voie numéro 1 du récepteur correspond toujours dans 99% des cas à celle du servo de direction. La voie numéro deux à celle du servo responsable de la gestion de la fonction gaz/frein. La troisième voie annexe est celle qui peut recevoir la prise d’un éventuel troisième servo pour commander une marche arrière ou une autre fonction.
Partant de là, on peut penser qu’une voiture de piste 1/10 ème nécessitera un servo moins puissant qu’un monster truck de plus de 5 kilos !
D’une manière générale, il faudra privilégier des modèles puissants et robustes. Des qualités que se doit de posséder tout modèle de servo pour durer dans le temps. A ce titre, nous vous recommandons de faire appel à des servos qui sont composés de pignons métalliques en sortie qui présentent des caractéristiques de robustesse évidentes. En cas de sortie de route, c’est un fait avéré, un servo à pignons métal résistera mieux qu’un servo à pignons plastiques.
Le gabarit souvent réduit de ces châssis sera également un facteur supplémentaire à prendre en compte. D’où la nécessité de choisir des servos plutôt légers et peu encombrants au niveau de leur boîtier.
Si vous avez opté pour un gros monster truck ou un truggy 4 roues motrices équipé de grosses roues, il faudra envisager un servo musclé en terme de couple à la direction pour que celui-ci arrive à mouvoir les roues sans trop de difficulté.
Un servo comporte aussi plusieurs paliers dont le rôle consiste à répartir les efforts sur une plus grande surface afin de réduire les déformations, puis les frottements et la consommation tout en augmentant dans une moindre mesure la précision. Les paliers dignes de ce nom apportent surtout un plus lorsqu’ils sont réalisés en bronze, car ils sont dans ce cas autolubrifiants.
Également un must à part entière sur un servo : les roulements à billes. Ils réduisent les frottements à leur strict minimum et améliorent la précision des commandes en réduisant les jeux. Ils participent ainsi à la réduction de la consommation et se trouvent en général sur des servos que l’on peut déjà qualifier de moyenne gamme, voire de haut de gamme.
Tous les servos étant sujets à de fortes variations de température et à la surchauffe qui va de pair, une nouvelle race de boîtiers a vu le jour au fil du temps. D’abord réservés aux modèles haut de gamme de type digitaux, il n’est pas rare de les croiser désormais sur des véhicules de loisir. Il s’agit des servos équipés d’un radiateur intégré à leur boîtier.
Celui-ci peut apparaître sur l’une des faces seulement, voire aussi sur tout le périmètre. Le radiateur se présente sous la forme d’un cerclage strié ou non en aluminium. Il vient se positionner tout autour du moteur et permet de soulager les efforts de ce dernier en luttant contre les pics de température trop élevés.
Les moteurs:
Ils sont bien souvent à l’origine des différences de prix entre les différents modèles de servos. Les moteurs classiques reprennent les caractéristiques de base des moteurs qui propulsent les voitures électriques, à savoir qu’ils sont équipés d’une cage à aimants qui reçoit à son tour un rotor généralement composé de trois pôles minimum.
La seconde variété de moteurs est celle que l’on appelle dans le jargon les moteurs de type « induits en cloche ». Ils se différencient de leurs aimants centraux qui apparaissent au centre de la cage et non collés à celle-ci, et autour desquels gravite le bobinage réalisé en forme de cloche. Le bobinage est cette fois réalisé sans support, ce qui diminue d’autant la masse en rotation. Il s’agit là de modèles qui procurent naturellement une accélération plus forte et qui sont principalement utilisés sur les modèles de très haut de gamme, car leur coût de production est nettement supérieur.
Dans le dernier cas de figure, nous trouvons les servos dont le moteur est équipé d’un moteur brushless. Comme les moteurs brushless qui équipent les voitures RC électriques, ceux-ci sont dépourvus de charbons. L’absence de frottements internes se traduit par des performances plus élevées.
Comment les monter ?
Les servos font partie des éléments incontournables qui entrent dans la composition de tout modèle de voiture radiocommandée. Ils constituent l’une des passerelles indispensables entre la machine et le pilote pour retranscrire au mieux et avec finesse les ordres transmis depuis l’émetteur.
Analogiques, Digitaux ou HV ?
Tous les servos peuvent être alimentés par une source électrique pouvant varier de 4,8 volts à 6 volts. Certains d’entre eux peuvent même pousser le curseur un peu plus loin et peuvent fonctionner avec des accus de 6,6, 7,2, 7,4 et même de 7,6 volts lorsqu’ils font appel à la technologie HV.
C’est cette dernière configuration qui leur est la plus favorable en terme de couple et de vitesse de rotation, celle qui peut être requise par les pilotes de haut niveau pour rouler en compétition.
Pour une utilisation loisir, les servos sont alimentés la plupart du temps en 4,8 ou en 6 volts. C’est le voltage qui est supporté par tous les modèles du commerce, quel que soit leur type et leur marque.
Bon à savoir : le boîtier porte piles d’une auto de loisir thermique comporte 4 éléments. Lorsque vous insérez 4 piles à l’intérieur de celui-ci, vous alimentez vos servos en 6 volts. Car le voltage de base de chaque élément est de 1,5 v.
Si vous remplacez ces 4 piles par des accus, le voltage redescendra à 4,8 v. Car le voltage nominal d’un accu est de 1,2 v. Si vos servos vous semblent donc moins rapides après avoir adopté des accus, c’est tout à fait normal !
Pour pallier à cette situation, la solution consistera à se débarrasser du boîtier porte piles d’origine, et à se tourner vers un accu câblé de 5 éléments tout à fait compatible avec vos servos !
Autre chose à savoir à propos du voltage, concernant l’alimentation de vos servos : du voltage dépend aussi la consommation de vos servos.
La règle veut que la consommation soit proportionnelle au nombre d’éléments utilisés. Autrement dit, des servos alimentés par un pack d’accus de 4,8 volts consommeront moins que ceux alimentés par un pack de 6 volts.
En marge de cela, il convient encore de distinguer les servos dits analogiques, les servos digitaux encore appelés servos numériques, et les servos HV (high voltage). Car ces trois techniques s’opposent dans ce domaine.
Les servos analogiques sont les modèles classiques d’entrée de gamme que l’on trouve en majorité sur les voitures RTR. Relativement fiables, mais moyennement puissants, ils disposent d’un petit calculateur interne qui analyse la position du neutre et les réactions de la tête de sortie environ trente fois par seconde. Ils sont souvent équipés d’une pignonnerie plastique, et leur étanchéité n’est parfois pas leur point fort, car il n’est pas
rare que leur boîtier soit dépourvu de joints en caoutchouc !
Les servos analogiques peuvent être alimentés sur une plage allant de 4,8 volts à 6 volts sur un modèle thermique, et jusqu’à 7,2 volts et plus sur un modèle électrique, à la seule condition que le variateur électronique de l’auto soit équipé d’un système que l’on appelle « BEC » qui régule la tension. Ce qui est généralement le cas de la majorité des variateurs du commerce. Dans ces conditions, votre système est alimenté par un accu de 7,2 volts, mais votre ou vos servos ne reçoivent que du 5 volts maximum.
Les servos digitaux ou numériques passent à la vitesse supérieure. Leur calculateur interne est quant à lui capable d’une vitesse d’analyse dix fois supérieure (300) à celle des modèles analogiques !
D’où un meilleur retour au neutre des commandes et un positionnement accru du palonnier en toute circonstance. De plus, il faut bien admettre que ces servos franchissent un pas supplémentaire en terme de performances, et même de fiabilité. Leur tarif sans cesse en baisse les a rendus plus abordables au fil du temps. Il n’est pas rare que ces modèles comportent une pignonnerie métallique, voire qu’ils soient équipés aussi d’un radiateur de refroidissement.
Les servos digitaux peuvent être alimentés sur une plage allant de 4,8 volts à 6 volts sur un modèle thermique, et jusqu’à 7,2 volts et plus sur un modèle électrique si le variateur électronique de l’auto est équipé d’un système BEC qui régule la tension.
Dernier type de servos proposés : les modèles High Voltage (HV). On les trouve aussi sous la dénomination SV (Super Voltage).
Le propre de ces servos est de pouvoir être alimentés avec un accu Li-Fe de 6,6v ou avec un accu Li-Po 2S de 7,4 volts sur un véhicule thermique.
Sur une auto électrique, c’est encore une fois votre variateur (appelé aussi contrôleur sur les modèles brushless) qui régulera le voltage insufflé à vos servos.
Le HV ou SV, c’est la technologie dernier cri en matière de servos. Bien entendu, ceux-ci sont plus rapides, plus coupleux, forcément équipés de pignons métal et dotés d’une étanchéité sans faille. Leur tarif va de pair avec leurs performances. Ils sont donc très coûteux !
Les caractéristiques des servos:
Pour une voiture RC, outre leur gabarit qui demeure à peu près identique d’une marque à l’autre, avec un standard qui s’établit sur la base de 4 cm en longueur, 2 cm en largeur et 3,5 cm en hauteur, deux caractéristiques majeures vont déterminer les performances à venir d’un servo. Il s’agit du couple et de la vitesse de celui-ci.
Le couple s’établit en kilo par centimètre. Il détermine la faculté qu’a le servo à pouvoir déplacer un objet d’un certain poids à partir de différentes distances données.
Sur une voiture RC, un minimum de 3 à 4 kilos de couple est nécessaire pour obtenir des performances acceptables. Plus le chiffre monte, plus le servo est coupleux !
La vitesse s’établit en seconde par degré. La mesure se fait généralement sur 40 ou sur 60 degrés.
Sur une voiture RC, un servo digne de ce nom ne doit pas excéder une vitesse de 0,20 sec sur 60 degrés. Plus le chiffre diminue, plus le servo devient rapide !
Le montage des servos:
L’installation des servos sur une voiture RC constitue une étape importante pour son bon fonctionnement. Un servo est un élément mécanique qui développe une puissance plutôt importante en rapport de sa taille. Aussi pour bien transmettre cette puissance, le premier élément à assurer est naturellement sa fixation.
Pour commencer, le montage des servos doit impérativement faire appel aux silent blocks, vous savez, ce sont ces petits morceaux ronds, carrés ou rectangulaires qui sont fournis avec les servos.
Ils sont les garants de la longévité du moteur en le mettant à l’abri des vibrations, puis du boîtier en lui-même, en lui évitant des amorces de rupture qui résulteraient d’un montage trop rigide.
En second lieu, il est bon de savoir qu’un servo possède un palonnier. A la direction, celui-ci doit être monté avec une orientation à 90 degrés par rapport au socle quand le servo est fixé dans l’axe longitudinal du châssis, de façon à pouvoir bénéficier d’un débattement maximum et proportionnel sur toute sa course. Visuellement, cela revient à placer le palonnier de direction parallèle à celui du save servo lorsque les roues du
véhicule sont droites. Parmi les autres vérités également utiles à énumérer, rappelons que les servos équipés d’un pignon de sortie plastique ne doivent jamais recevoir de frein filet sur la vis de fixation du palonnier.
A contrario, les servos à tête métallique devront recevoir une petite goutte de frein filet sur la vis de fixation de palonnier. Sinon, vous risquez de la perdre avec les vibrations !
Pour monter vos servos sur le châssis de votre auto, gardez bien à l’esprit que ceux-ci doivent pouvoir être insérés sur la platine radio ou sur leurs supports sans forcer.
Chaque servo peut être immobilisé avec quatre vis équipées ou pas de rondelles plates et des écrous plats ou nylstops qui évitent le desserrage, et les fameux silents blocks évoqués plus haut.
On peut également opter pour un montage qui fera appel à des colliers en rilsans, en faisant passer chaque collier au travers des deux trous des pattes de fixation du boîtier et des orifices présents sur la platine radio. Ce système à l’avantage d’offrir une fixation souple bénéfique au boîtier. D’autre part, il ne présente pas d’équivalent en matière de rapidité lorsqu’il s’agit d’effectuer un remplacement en compétition par exemple, en plus de limiter le poids embarqué.
Sur certaines autos, la fixation des servos peut également s’effectuer à l’aide de scotch double face qui est une technique bien connue des utilisateurs de voitures électriques Micro qui évoluent durant la période hivernale. L’adhésif double face évite l’implantation d’une platine radio et permet même d’éliminer les pattes du boîtier du servo pour un gain de place et de poids évident. Le montage et le démontage sont également hyper rapides dans cette configuration.
Certaines autos comme les voitures Micro font appel à du scotch double face pour fixer le servo de direction.
Les servos peuvent aussi rejoindre des plots séparés via une véritable platine radio.
Ils peuvent être montés à la verticale, avec la tête orientée vers le bas, et enfin en position couchée plus favorable au centre de gravité.
L’entretien des servos:
Avec des servos étanches, l’entretien est logiquement des plus réduits !
Les contrôles devront surveiller l’état du cordon d’alimentation comme nous l’avons détaillé plus haut. Celui de la prise du récepteur, car les connectiques de celle-ci peuvent avoir tendance à s’oxyder dans le temps. Pour préserver le fil de la prise d’un servo, ne tirez jamais sur ce dernier lorsque vous le débranchez du récepteur, mais saisissez plutôt la prise en plastique à l’aide d’une pince.
Si vous roulez souvent sur des terrains humides avec des servos standards non étanches, vous pouvez envisager de protéger les parties les plus exposées à l’humidité. La solution peut consister à appliquer un peu d’auto joint silicone à la base du cordon d’alimentation, voire aussi à déposer un congé de graisse tout autour de la tête du pignon de sortie. Vous pouvez aussi enduire de joint silicone les deux interstices qui
séparent les 3 parties du boîtier du servo (celles où sont les joints sur les servos étanches) pour constituer une sorte de barrière impénétrable à l’humidité. Cette solution qui n’est certes pas très esthétique, se montre bougrement efficace dans la réalité.
Le circuit imprimé:
A l’instar d’un processeur sur un ordinateur, tout servo possède un circuit imprimé qui est en quelque sorte et sans jeu de mots son cerveau. Le circuit imprimé est équipé d’un amplificateur qui augmente le signal reçu par l’émetteur par l’intermédiaire du récepteur, de telle sorte que tout se mette à fonctionner quand on active les commandes de la radio.
Le cordon d’alimentation du servo comporte trois fils électriques soudés à même le circuit imprimé. Il doit toujours être en bon état sans la moindre épissure visible. Celui-ci débouche sur une prise à l’autre extrémité. Si vous vous sentez l’âme d’un bricoleur, vous pourrez intervenir sur ce cordon en cas d’usure prononcée.
Vous pourrez couper les fils du cordon, et ferez ensuite un raccord soudé avec le nouveau cordon en bon état. On terminera le travail en isolant chaque fil avec un morceau de gaine thermorétractable adapté.
Si vous êtes expérimenté, vous remplacerez le cordon dans son intégralité depuis sa base. Un fer à souder muni d’une panne fine et un peu d’application viendront rapidement à bout de cette opération qu’il est cependant recommandée de faire réaliser par un professionnel.
La pignonnerie:
Cette partie importante du servo encaisse tous les efforts mécaniques subis par celui-ci via le palonnier. Elle peut être amenée à prendre du jeu, et affecter l’ensemble des performances générales, et en particulier la précision du guidage. Les pignons peuvent aussi se rompre sous l’effet d’un choc violent. Nous trouvons actuellement 2 types de pignons sur les servos. Les pignons plastiques avec plus ou moins de traitement, comme les pignons chargés de fibre de verre ou de carbone. Puis les pignons dérivés d’un alliage de métal plus fiables. Les pignons sont moulés ou usinés. Un détail qui a son importance lorsqu’on sait que leur usure dépendra de leur usinage et de la noblesse des matériaux employés. Un servo affiché à un tarif élevé fait obligatoirement la différence à ce niveau.
Enfin, sachez que tous les servos à engrenages métalliques conservent en principe un pignon plastique au sein de leur pignonnerie. On l’appelle le pignon fusible. Celui-ci est situé au centre des engrenages. Son rôle, comme son nom l’indique, consiste à encaisser la majeure partie des chocs. Quand un choc est trop violent, c’est celui qui casse pour préserver l’ensemble des autres pignons, et surtout le moteur du servo. Le remplacer ne coûte que quelques euros !
Le câblage:
Les servos se raccordent au récepteur de votre installation radio. Pour cela, il faut respecter l’emplacement des fils et leurs polarités en fonction des marques utilisées, et à fortiori pour peu que l’on utilise des servos de marque différente de celle de son émetteur. Les prises des servos sont en principe toutes compatibles avec les récepteurs. Certaines affichent une polarité inversée. C’est du reste pour cela que les prises des servos sont équipées de ce que l’on appelle un détrompeur. Visuellement, le
détrompeur s’identifie comme une légère excroissance de plastique qui dépasse d’un côté de la prise. Grâce à ce système, la prise ne peut rentrer que d’un seul côté sur les languettes du récepteur. Alignant par le fait comme il se doit les polarités positives et négatives. Si la prise d’un servo fait abstraction du détrompeur, votre vigilance doit redoubler d’un cran. Il vous incombera de ne pas vous tromper dans les branchements. Pour vous repérer, sachez que la polarité négative (noire ou marron) doit toujours se trouver à l’extrême droite quand on regarde un récepteur de face.
Le palonnier:
C’est l’élément en plastique injecté qui vient se monter sur le pignon de sortie, et sur lequel vient se greffer la tringlerie. Plusieurs types de palonniers sont disponibles, dont les fameux modèles renforcés qui sont pratiquement indispensables pour équiper le servo de direction. Ils font preuve d’une rigidité accrue du fait de leur épaisseur plus importante.
Les palonniers possèdent différents types de cannelure interne. Ils sont souvent numérotés pour repérer la compatibilité avec vos servos. Car celle-ci varie en effet d’un modèle à l’autre. Un palonnier plus long occasionnera une prise de jeu plus importante de la pignonnerie, alors qu’un palonnier plus court vous permettra de bénéficier d’une meilleure rigidité, même si cela peut vous faire perdre en débattement.
Le palonnier du servo de direction se monte toujours bien parallèle à la commande du save servo de façon à pouvoir exploiter le servo au maximum de ses débattements.
Les tringleries:
Directement reliées au servo, c’est par leur intermédiaire que les ordres transmis depuis l’émetteur vont se répercuter aux roues, à l’accélérateur ou aux freins de votre auto. Elles doivent être réalisées avec la plus grande précision et doivent fonctionner librement.
Les modèles classiques de tringleries sont réalisées en corde à piano. Leur diamètre se situe aux alentours de 1,5 à 2 millimètres. La corde à piano est très flexible sur un choc et reste bien rigide en fonctionnement. Les biellettes sur rotules à chapes filetées constituent la panacée. Elles se règlent en longueur, et rapidement lorsqu’elles sont pourvues de pas inversés.
Les tringleries se règlent en butées. En particulier au niveau du servo de direction.
Quand vous maintenez les roues avant braquées de chaque côté, le servo ne doit pas grogner, ou très peu. Ce réglage s’ajuste depuis l’émetteur.
Récapitulatif:
Grâce à ce guide, vous êtes maintenant sur la bonne voie pour savoir comment améliorer votre véhicule récréatif ou en construire un nouveau.
N'oubliez pas de prendre en compte tous les facteurs, de la taille à l'engrenage en passant par les moteurs, avant de vous décider pour un servo. Après tout, les performances de votre modèle en dépendent.